Depuis les mesures prises par l’ONU à Genève de fermer ses portes, l’œuvre Ecce Homo II de Jacek Jarnuszkiewicz restera sur place jusqu’à nouvel ordre. Une nouvelle rencontre avec l'artiste à propos de l'exposition sera organisée à l’ONU dès que le contexte le permettra.

Comme les visites sont suspendues, afin de faire vivre l'exposition, l'artiste a décidé de partager avec le public des photos exclusives de l’œuvre in situ dans la Salle des pas perdus de l’ONU.

Organisée par la Mission permanente de la France auprès des Nations Unies à Genève et par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, l'exposition a été inaugurée le 10 mars dernier, en présence de madame Tatiana Valovaya, directrice de l’ONU, de monsieur Francesco Pisano, directeur de la bibliothèque des Nations Unies, Genève, monsieur François Croquette, Ambassadeur des droits de l’homme en France et monsieur Laurent Sauveur, directeur des relations extérieures du Haut-Commissariat.

Œuvre monumentale de bronze, de cuivre et d'acier, Ecce Homo II de Jacek Jarnuszkiewicz nous conduit à interroger la destinée de l'être humain, frêle embarcation flottant entre deux eaux, entre chiffres et mots de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Solennel et poétique, symétrique et chaotique, Ecce Homo II invite à une réflexion sur les enjeux migratoires d'aujourd'hui.

« En deçà de l’immensité chiffrée, des lettres et des mots émergent à leur tour. Composant le texte du préambule de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ils rappellent que « L’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme. » Ce message est-il porteur d’espoir ? Gisant au fond de l’eau, incarne-t-il à l’inverse l’impossibilité d’atteindre les aspirations universelles d’égalité et d’humanité ? » Domitille D’Orgeval, historienne d’art.

À propos de Jacek Jarnuszkiewicz

Né à Varsovie, Jacek Jarnuszkiewicz a grandi dans une famille d’artistes. Son grand-père a participé à la Reconstruction de la capitale polonaise et deux de ses oncles sont des sculpteurs de renoms. Au Canada, où sa famille a émigré dans les années 1960, l’artiste a étudié à l’Université Concordia puis à celle de Montréal, où il enseignera plus tard les arts visuels. Depuis les années 1990, Jacek Jarnuszkiewicz développe un art conceptuel qui invite à réfléchir sur l’art et la culture, la science et la technique, le passé, le présent et le futur, et plus largement, la condition de l’homme. Jacek Jarnuskiewicz, surtout connu pour son art public et ses incursions dans le land art, a bénéficié de plusieurs expositions individuelles et institutionnelles au Canada (Musée d’art contemporain, Montréal), en Pologne mais aussi à la Biennale de São Paulo.