Montréal, Canada, 18-03-2024 - 

Blouin Beauchamp Architectes présente la Résidence l'Ardoise située sur une longue parcelle localisée dans la grande région de Montréal qui est délimitée pas une route longeant d’anciennes terres agricoles et le lac des Deux-Montagnes. Dès l’entrée du site, une allée bordée de grands arbres matures nous dirige vers le lac. Le rivage et le couvert végétal de grande amplitude sont des qualités indéniables du lieu à magnifier et préserver.

Le client désire y construire une grande maison sur un seul niveau. La commande comprend également l’intégration de multiples garages pour y exposer une collection de voitures. Le principal défi de ce type de commande relève des stratégies à mettre en œuvre pour réduire l’impact environnemental d’une telle maison unifamiliale tout en créant des espaces spectaculaires mettant en valeur les attributs naturels du site.

 

Comment calibrer l’implantation au sol du projet et bien l’intégrer à son environnement tout en répondant aux attentes du client?

 

Dès les premières esquisses, le parti envisagé est de scinder en deux volumes distincts la programmation; la partie habitable et le garage abritant la collection de voitures. La partie habitable adopte une forme carrée et occupe la partie ouest du terrain, permettant l’ouverture sur le plan d’eau. Quant au volume du garage, il est de forme plus linéaire, encastré dans le sol, faisant office d’écran avec la propriété voisine. L’implantation en ‘L’ qui en résulte est complétée par une placette aménagée, le parvis; marquant l’ entrée tout en intégrant les espaces de manœuvre automobile requis par le programme.

         

Située loin de la voie publique, le positionnement de la nouvelle construction permet d’une part de conserver le paysage existant dans la partie est du terrain, de conserver une quiétude et une intimité, puis, à la fin du parcours, de mettre en valeur le paysage nautique offert par le lac des Deux-Montagnes.

 

La maison est également pensée pour vieillir avec les utilisateurs. Souhaitant habiter l’espace le plus longtemps possible, l’accessibilité est rapidement devenue centrale dans les réflexions architecturales et dans la gestion des circulations. C’est pourquoi tous les espaces de vie et d’intimité se trouvent au même niveau et seront facilement adaptables aux réalités futures des occupants.

   

Comment générer des tableaux de contemplation magnifiant le paysage et les espaces?

 

À la jonction entre les deux volumes se trouve l’entrée principale. Légèrement en retrait, elle est cintrée par les murs d’ardoise et le jardin du parvis. Cet espace pivot est accompagné d’un petit jardin intérieur exposé au sud et permettant à la lumière de pénétrer en milieu de journée.

Le volume de forme carrée de la maison se déploie autour d’un atrium central. Ce lieu ponctue le parcours intérieur et organise la distribution spatiale des fonctions; espaces de vie, chambres et suite des maitres. L’atrium apporte également un éclairage naturel au cœur du projet. Au plancher de l’atrium, un film d’eau vibrant sur de grandes dalles d’ardoise fait scintiller la lumière zénithale.

 

La façade riveraine est composée de larges panneaux vitrés coulissants. Ceux-ci offrent une vue panoramique sur la baie. Les espaces de vie de la résidence se prolongent ainsi à l’extérieur par le biais d’une véranda, d’une série de terrasses et une piscine à débordement. La grande toiture du bâtiment, tel un voile de bois, se continue vers l’extérieur pour occulter le soleil et protéger des intempéries la façade du lac.

Comment réduire l’emprise au sol des espaces attribués aux voitures?

 

Le volume permettant d’exposer la collection de voitures se répartit sur deux niveaux; un rez-de-chaussée communiquant avec les espaces de vie de la maison et un sous-sol accessible via une topographie retravaillée du site. Cette stratégie permet de réduire l’implantation sur le site et de diminuer l’importance visuelle de ce volume, rendant son intégration plus aisée. Pour éviter une lecture ‘commerciale’ de la façade principale due à une série de portes de garage, celles-ci sont dissimulées à l’aide d’un revêtement de bois continu sur le même plan vertical.

 

Comment réduire la consommation de ressources et la consommation énergétique?

 

La matérialité du projet devait s’inscrire dans la simplicité, l’authenticité et la pérennité. Le cèdre et l’ardoise sont alors priorisés pour l’enveloppe extérieure. La maçonnerie d’ardoise, matériau venant des Cantons de l’Est, trouve aussi son écho dans le traitement paysagé; une criblure d’ardoise et des pavés de la même pierre sont retenus pour les surfaces carrossables, permettant de lier davantage le bâtiment à son site. Le bois, qui orne certaines des façades moins exposées aux intempéries, se glisse également dans les environnements intérieurs; la majeure partie des plafonds se compose de lambris de cèdre, procurant une chaleur aux espaces.

 

Le souci de diminuer l’impact environnemental de cette construction se traduit par une enveloppe efficace et des systèmes mécaniques performants. Le dialogue établi lors de la conception avec les experts en simulations énergétiques a permis d’optimiser la conception de l’enveloppe : dimensionnement et orientation de la fenestration, vitrage triple, isolation thermique supérieure aux normes en vigueur. D’autre part, le système de chauffage à air pulsé, les planchers radiants et la climatisation sont couplés à une boucle de géothermie.

  

La nouvelle résidence aux abords du lac des Deux-Montagnes s’inscrit dans un écrin de verdure. Ici, chacun des éléments intérieurs et extérieurs est pensé en fonction d’un parcours mettant en valeur les éléments naturels du lieu. La simplicité de l’ensemble crée un environnement confortable, lumineux et chaleureux.