Le studio GSM, reconnu internationalement pour son expertise en conception d’expérience, s’est associé à l’artiste Justine Emard, dont le travail est exposé à travers le monde. Leur démarche respective en création immersive a répondu aux objectifs de la société COFREX (Compagnie Française des Expositions), en charge de l’organisation du Pavillon France à l’Exposition universelle : créer une expérience sensorielle afin de faire rayonner la création et l’excellence française au Japon lors de ce grand événement.

Ensemble, Justine Emard et GSM ont cocréé la narration globale de l’exposition et les tableaux qui la composent avec la contribution de la COFREX et des partenaires du Pavillon. Ils ont établi les principes artistiques et scénographiques de l’expérience autour du fil conducteur de la pulsation. GSM signe en plus l’identité visuelle du Pavillon, comprenant le logo, la signalétique, la direction artistique de l’exposition et la tenue des hôtes et hôtesses.

« Cette expérience est le résultat d’un processus de cocréation ambitieux avec tous les partenaires du projet. C’est sûrement le plus grand pari qui a été relevé par GSM pendant ces deux ans de conception : réunir tous les acteurs autour de la table et imaginer ensemble ce Pavillon à l’image de la France. » — Fabien Lasserre, directeur de projet, GSM Project

Pulsations : Faire battre les cœurs

Justine Emard a puisé dans la légende japonaise de l’Akai Ito, le fil rouge du destin pour développer le concept de l’expérience autour du thème proposé par la France : « Un hymne à l’amour ». Cette légende raconte qu’un fil invisible attaché à notre auriculaire nous relie à notre âme sœur et trace notre destinée. Cette histoire a permis à l’artiste et au studio de développer les principes d’expérience autour de plusieurs lignes de force : le fil rouge, la main et le signal du cœur. Ces principes ont influencé le concept d’exposition intitulé : Pulsations.

« C’est la mise en scène du signal de la pulsation qui construit la sensibilité de l’expérience — dans la lumière, le son, les images, les mouvements — et crée une impulsion énergique, comme un élan vers le futur », explique Justine Emard, artiste et directrice artistique de l’exposition.

Un voyage immersif visuel et sonore

Le duo a réinterprété le concept d’hymne, un chant fédérateur qui rassemble les peuples, par un nouvel hymne à l’amour dans un remix électronique contemporain. La conception de l’exposition s’incarne dans l’idée de la pulsation, à la fois comme rythme biologique du cœur, mais aussi comme rythme musical qui synchronise tous les espaces de l’expérience.

« Dès les premiers pas dans l’exposition, une pulsation visuelle et sonore enveloppe les spectateurs. Comme un battement de cœur, un souffle de la nature, une énergie qui relie tous les êtres vivants, cette vibration accompagne le voyage au fil du Pavillon. L’exposition Pulsations célèbre cette force invisible qui unit les humains à leur environnement. Entre art et nature, elle invite à ressentir le lien profond qui nous connecte au monde vivant.

Synchronisée sur le même rythme, la pulsation musicale suit celle du cœur et propose une traversée sonore d’espace en espace », renchérit Justine Emard.

Cette grande piste sonore synchronisée accompagne le visiteur sur un même BPM du début à la fin. GSM et Justine Emard ont imaginé les créations sonores pour chaque tableau de l’expérience dont la réalisation a été ensuite confiée à l’IRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acoustique/musique.)

De grands défis de fréquentation

L’architecture du Pavillon a été conçue par Coldefy et Carlo Ratti Associati. L’exposition commanditée par la COFREX propose de vivre huit tableaux, et inclut la participation de ses partenaires majeurs : Louis Vuitton, Axa, Ninapharm, les Vins d’Alsace, Dior, tous réunis dans un seul et même narratif, celui des pulsations. Chaque tableau est d’une durée de 3:30 minutes, synchronisé sur un même tempo. L’exposition se vit comme une seule mélodie, évoquant le flux constant de visiteurs.

« Le défi technique est d’accueillir 2500 personnes par heure pendant les six mois d’ouverture de l’Expo et d’atteindre l’ambitieux objectif de trois millions de visiteurs », souligne Fabien Lasserre, directeur du projet chez GSM Project.

Célébrer le patrimoine d’hier et d’aujourd’hui

Dans l’exposition, des pièces patrimoniales côtoient la création contemporaine. Des sculptures de Rodin, une chimère rescapée de l’incendie de Notre-Dame jusqu’aux installations d’art numérique imaginées par Justine Emard et GSM. Tous les médiums confondus ont été soigneusement synchronisés pour une expérience artistique totale et immerger les visiteurs dans l’énergie des pulsations.

Dans le dernier espace, le duo a imaginé le tableau intitulé « Au fil de l'archipel, la grande pulsation ». Mêlant des pièces du patrimoine à un spectacle multimédia, cette installation nous emporte dans une puissante immersion finale sur l’amour. Composé de trois îles-concept mettant en scène les liens tissés entre la France et le Japon à travers des symboles culturels et naturels, cet archipel illustre comment les deux pays font face à la protection du patrimoine et de la biodiversité. Les ilôts dessinent un récit entre des œuvres rescapées des incendies du château de Shuri et de Notre-Dame de Paris, mêlent les histoires du sanctuaire d’Itsukushima et son célèbre torii sur l’île de Miyajima à l’Abbaye du Mont-Saint-Michel, forment une rencontre entre les écosystèmes du Japon et de la Polynésie française. Ainsi, la France et le Japon vibrent ensemble pour imaginer le futur avec émotion.