Ouverte au public le 31 juillet 2023, la ligne inaugurale Rive-Sud du Réseau express métropolitain (REM) transforme le paysage urbain du Grand Montréal. D’une ampleur inégalée depuis la mise en service du métro en 1966, le REM sera, à terme, l’un des plus longs systèmes de métro léger automatisé au monde, venant doubler l’étendue du réseau de transport public de classe mondiale de la métropole avec ses 67 kilomètres.

Réalisée par le consortium Lemay, Bisson Fortin, Perkins&Will, la conception polyvalente et modulaire de quatre des cinq stations initiales du REM – qui s’étendent sur plus de 15 km – donne un aperçu de ce à quoi ressemblera l’ensemble du réseau et de ses 26 stations. Elle offre une solution agile en matière de transport collectif durable, et une nouvelle voie d’accès fiable pour explorer la ville.

« Ce qui est remarquable dans le design unique des stations du REM, c’est qu’il offre une infrastructure urbaine durable et fiable », déclare Alexis Légaré, architecte et directeur de la conception chez Lemay. « Qui plus est, l’accueil enthousiaste des communautés desservies par ces stations est très prometteur pour l’avenir et en dit long sur la viabilité, la pertinence et la résilience des transports publics à Montréal. »

Ce concept, envisagé par le consortium des années auparavant, est maintenant une expérience bien réelle qui ravit et marque l’imaginaire. La ligne Rive-Sud forme une nouvelle séquence dans le paysage urbain de Montréal, avec des stations, des conceptions paysagères et des aires d’accueil accessibles, lumineuses, ouvertes et respectueuses de l’environnement. Arborant une identité locale qui leur est propre, les quatre stations incorporent la transparence, le mouvement et les matériaux naturels à travers un mélange percutant d’architecture, de paysage, de design d’intérieur et de design urbain.

Chacune d’entre elles a été conçue à partir d’un ensemble standardisé d’éléments modulables, ce qui assure une fonctionnalité et une adaptabilité optimales. Intégrées dans les milieux urbains, industriels et naturels qui les entourent, les stations doivent en effet répondre aux défis géographiques et aux contextes environnementaux qui leur sont propres, le tout afin d’assurer la synchronisation avec l’architecture et les systèmes de transport avoisinants.

« Avec le REM, nous avons redéfini l’expérience du transport en commun. Notre contribution va bien au-delà de l’architecture : nous avons intégré dans chaque station des éléments de conception clés qui offrent aux passagers une expérience de transport en commun plus fluide et connectée », souligne Christian Bisson, associé principal chez Bisson Fortin. « Les stations du REM ne sont pas seulement des destinations. Ce sont des points de départ pour le développement urbain, des incubateurs de possibilités qui transformeront radicalement l’avenir de la mobilité urbaine. »

Qu’elles soient partiellement souterraines ou qu’elles longent une autoroute, les gares disposent des mêmes qualités : leurs espaces ouverts sont baignés de lumière naturelle et mettent en valeur le bois; des lignes verticales et horizontales franches rythment les différentes zones et donnent une impression de mouvement; et, finalement, une fenestration abondante maximise les vues intérieures et extérieures et renforce le sentiment de sécurité.

Pensée pour soutenir la biodiversité des lieux, l’architecture paysagère intègre des stratégies durables telles que la gestion des eaux pluviales et la végétalisation pour lutter contre les îlots de chaleur. Chaque place publique, chaque sentier et chaque entrée de ces stations sont reliés aux quartiers et communautés environnants, protégeant et bonifiant ainsi les corridors verts, en plus de contribuer à la santé et au bien-être.

Pour Duff Balmer, directeur de la conception chez Perkins&Will, « ce mandat est une continuité de la riche tradition des projets d’infrastructure qui ont marqué l’histoire et l’image de Montréal, tout en offrant une nouvelle vision vers un avenir plus durable. Nous sommes très honorés d’avoir participé à la réalisation de ce projet d’envergure. »