Le projet ¨人: The Proscenium of Ephemeral Reflections¨ a été construit en 2024 pour le Festival des Architectures Vives (Montpellier, France), dans la cour de l'Hôtel historique de Lunas (10, Rue de la Valfére - Monument National), le projet a été récompensé par le 1er prix (prix du jury) de l'édition 2024. 

Le projet a été conçu et construit par Gonzalez Serrano Studio+ (Madrid, Espagne) et J-AF Architecture (Pampelune, Espagne).

Description envoyée par l'équipe :

¨人¨ (personne), origine du mouvement et du rythme, organisme créatif de l'art et de la beauté.

¨Proscénium¨, espace entre le public et le rideau (façade) dans une représentation théâtrale, origine de la ¨Cour d'Honneur¨, entre le public et le monumental.

Une décomposition fractale du contexte qui compose un espace performatif projeté

Un artéfact qui agit comme un fond scénographique apparaît, capable de générer un rythme à l'intérieur d'un patio. Un dispositif qui transforme la cour en une scène où le mouvement des personnes qui l'entourent et leur façon d'interagir avec elle constituent la performance elle-même.

Une façade qui brille, attirant les passants à entrer dans un espace qui leur est jusqu'alors étranger, les guidant sur un tapis rouge jusqu'au centre de l'action. L'objet génère une situation d'approche du contexte grâce aux motifs sinueux et rythmiques qui reflètent l'environnement, générant un arrière-plan qui invite les visiteurs à utiliser ce patio comme un proscénium, où l'arrière-plan n'est plus ce qui est construit, mais ce qui est réinterprété.

Deux surfaces opposées sont formées, qui évoquent le mouvement, la dissolution entre ce qui est construit et ce qui ne l'est pas, une contradiction entre ce qui est à l'intérieur et ce qui est à l'extérieur, une référence schématique à la personne en tant qu'origine du mouvement et du rythme.

Un rythme multiscalaire

L'objet vise à inviter les visiteurs à entrer dans un patio et à s'y produire, à danser, à le photographier sous différentes perspectives... Là où le mouvement est le programme lui-même.

Des échelles apparaissent, qui pourraient appartenir à un animal vivant, avec un ensemble de motifs mobiles qui peuvent être compris comme une symphonie, un puzzle ou un poème, des pièces lumineuses qui bougent avec le vent, générant différents effets visuels dans l'objet et dans ce qui est projeté. Des pièces qui reflètent le contexte, générant un arrière-plan, soulignant l'historique et se confondant avec le ciel, générant un espace performatif à travers deux surfaces opposées.

Un espace en mouvement, une scène pour agir, un proscénium générateur de centralité et de rythme multiscalaire. Une façade vivante.

Le projet a été entièrement réalisé à l'aide de techniques de fabrication numériques et assemblé manuellement. La structure est une occasion de repenser la façon dont nous pouvons utiliser la technologie actuelle pour produire de l'architecture d'une manière qui n'était pas possible auparavant avec de nouvelles formes, de nouveaux matériaux, des configurations illimitées et l'optimisation des ressources disponibles pour réduire l'empreinte de CO2.

La façade cinétique est composée de 572 pièces mobiles en acrylique découpées au laser avec une finition miroir. Ces pièces sont reliées à la structure principale en bois d'eucalyptus façonnée par CNC à l'aide de 572 pièces imprimées en 3D en PLA recyclé qui permettent aux pièces de se déplacer librement sous l'effet du vent. Ces pièces ont été fabriquées dans les installations de l'Université européenne de Madrid, principal commanditaire du projet.

Des reflets rythmiques apparaissent dans la cour, encadrant des détails spécifiques du monument national qui accueille le projet, faisant prendre conscience aux visiteurs de l'importance et de la beauté du palais.