Pensé sur la thématique des sept péchés capitaux, Bloom fabrique un espace abstrait et féérique entre profusion et retenue. Jouant sur les contrastes de couleurs et de volumes, une grande table longiligne vient encercler l’objet de tous les désirs, le jardin. Ce mobilier invite les passants à contempler le festin végétal tout en y empêchant l’accès, fabriquant un mélange d’émerveillement et de désir. Pour favoriser cette dualité, Bloom joue sur les disparités. Les alentours sont neutres, aussi bien dans leurs couleurs que dans les volumes. A contrario le jardin central se pare d’un rouge vif, couleur de désir, et joue sur les différences de niveaux, développant une topographie riche et dynamique. Ces différences de traitement s’entrechoquent : le jardin se veut fort, puissant et vivant tandis que le mobilier et son contexte se veut fragile et délicat. Se développe alors un jeu avec les passants : on peut s’asseoir et décortiquer les multitudes d’essences de plantes ou bien flâner  autour de la table pour découvrir les végétaux cachés par la topographie. Le projet offre également une vue imprenable sur la Loire, le mobilier est ajusté de telle façon qu’il concorde avec le découpage des arbres, faisant profiter à tous du spectacle éblouissant du plus grand fleuve de France.

Bloom a donc pour vocation d’être un espace interactif, propice à la rencontre et à la discussion en favorisant un endroit convivial et familier. Le mobilier est utilisable par tous et appropriable par chacun. Les enfants y dessinent tandis que les plus grands s’interrogent et comparent les différentes espèces de plantes. Les rencontres se font et se défont autour du jardin délicieusement inaccessible.