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Architecture industrielle

Exposition Territoires et paysages de l'Atelier Pierre Thibault à Paris
Atelier Pierre Thibault

Résidence Le Grand plateau (2014), LaurentidesLe site du Grand plateau, d’une beauté saisissante, surplombe le lac Héron dans les Laurentides. L’idée de créer une plateforme d’où la vue pouvait être pleinement appréciée, tout en respectant l’équilibre naturel du lieu, est apparue comme une évidence dès la première visite du site. Depuis l’arrivée, la maison se présente ainsi comme un belvédère généreux offrant un point d’observation direct sur le lac en contrebas. Accessible depuis une passerelle la reliant délicatement au chemin, cette grande terrasse est en fait la toiture de la maison qui se camoufle au plan inférieur. Sobre, l’arrangement spatial s’articule rigoureusement selon une trame structurale de neufs carrés agissant comme grille de base à la composition et permettant l’appui sur des pilotis minimisant l’impact de la construction sur le site escarpé. La maison évoque ainsi son respect envers la fragilité et la beauté du paysage qui l’accueille gracieusement.

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Résidence Le Grand plateau (2014), Laurentides

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Résidence Le Grand plateau (2014), Laurentides

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Résidence Le Grand plateau (2014), Laurentides

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Résidence Les Abouts (2005), Saint-Edmond-de-Grantham, Centre du QuébecÉcrin de bois au sein de la forêt, cette maison est un lieu de communion où l’art et la nature ne font qu’un. Imaginée pour des collectionneurs d’art contemporain qui rêvaient d’une demeure spacieuse et chaleureuse pour exposer leurs oeuvres et accueillir leur vie quotidienne, le plan se déploie en deux parties distinctes séparées par une circulation centrale. La première section, un plain-pieds s’étirant sur une trentaine de mètres, dialogue avec le tracé horizontal de la rivière qui contourne le site et semble léviter au-dessus des fougères et des mousses du site, entretenu avec soin par les résidents. En contraste, la seconde partie s’élève sur deux étages, offrant des espaces intérieurs qui rappellent ceux d’une galerie d’art. Partout, les ouvertures cadrent des vues sur les troncs d’arbres , comme des tableaux paysagers côtoyant naturellement les oeuvres d’art collectionnées.

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Résidence Les Abouts (2005), Saint-Edmond-de-Grantham, Centre du Québec

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Croquis de la Résidence Les Abouts (2005), Saint-Edmond-de-Grantham, Centre du Québec

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Fondation Grantham pour l’art et l'environnement (2019), Saint-Edmond-de-Grantham, Centre du QuébecLa Fondation Grantham n’aurait jamais pu voir le jour si ce n’avait été de la construction des Abouts, une quinzaine d’années auparavant. Au fil du temps, ses résidents développèrent une relation unique envers la forêt, entretenant avec soin les mousses, fougères et fleurs du territoire comme des oeuvres d’art précieuses et délicates. C’est ainsi que l’idée d’un espace dédié à l’art et l’environnement germa dans leur esprit. Faisant à nouveau appel à l’Atelier Pierre Thibault, un espace incarnant simultanément une réserve muséale, une résidence pour artistes et une salle d’exposition fut esquissé puis construit à un jet de pierre de leur maison. Conçue comme un volume perché dans la forêt, la totalité de la Fondation flotte plusieurs mètres au-dessus du sol, dégageant au sol une pièce extérieure qui repousse les limites des définitions traditionnelles de l’architecture, permettant d’être simultanément à l’intérieur et à l’extérieur. La Fondation Grantham et Les Abouts constituent désormais un dyptique indissociable magnifiant l’environnement à l’aide de qualités compositionnelles complémentaires.

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Fondation Grantham pour l’art et l'environnement (2019), Saint-Edmond-de-Grantham, Centre du Québec

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Fondation Grantham pour l’art et l'environnement (2019), Saint-Edmond-de-Grantham, Centre du Québec

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Croquis réalisé pour la Fondation Grantham pour l’art et l'environnement (2019), Saint-Edmond-de-Grantham, Centre du Québec

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Belvédère de la centrale hydro-électrique de Val-Jalbert (2015), Saguenay-Lac-Saint-JeanLe projet de centrale hydroélectrique, avec son belvédère, s’inscrit dans un contexte patrimonial singulier, au coeur d’un village ouvrier déserté puis transformé en destination touristique.Établi à proximité des moulins de la rivière Ouiatchouan et entièrement revitalisé en 2009, Val-Jalbert offre désormais aux visiteurs un parcours les plongeant dans son histoire hors du commun. L’architecture de la centrale avait ainsi pour tâche sensible de concilier la fonctionnalité d’un bâtiment industriel à l’impératif de protéger l’héritage patrimonial.Le belvédère a été développé comme un élément bonifiant le parcours touristique grâce à sa capacité à mettre en lumière l’importance de la chute, élément à l’origine de l’établissement initial du village. Enveloppé d’un lattis de mélèze qui filtre la lumière en été et capte le frimas en hiver, le bâtiment en béton est partiellement enfoui, en contrebas. Son langage technique à la fois brut et fin évoque de manière contemporaine la sobriété des structures industrielle historiques. Tels des perchoirs au-dessus du vide, des balcons en porte-à-faux ponctuent le parcours et projettent les visiteurs dans le paysage dessiné par la chute, la rivière et le moulin historique.

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Belvédère de la centrale hydro-électrique de Val-Jalbert (2015), Saguenay-Lac-Saint-Jean

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Résidence du Lac Brome (2020), Cantons-de-l'EstC’est à la manière d’un parcours muséal que la maison du Lac-Brome dévoile, souligne, cadre, accentue, rassemble ou isole des éléments du contexte extérieur avec justesse et sensibilité, créant un dialogue constant entre l’architecture et le paysage. Composée de bois et de pierre, elle mise sur la durabilité et la noblesse des matériaux naturels et de leur agencement afin de s’intégrer de manière raffinée et élégante dans son environnement, lequel est caractérisé par la proximité d’un lac immense. À certains moments clés, des percées visuelles fulgurantes traversent la maison pour projeter le regard jusqu’à ce dernier. À l’inverse, dans la suite principale, un jardin intérieur entoure un arbre, le décontextualisant tel un objet d’art. À partir de ces principes de base simples, une infinité de configuration et de qualités spatiales peuvent être atteints. La recherche du geste juste, de l’équilibre, est une préoccupation de chaque instant.

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Résidence du Lac Brome (2020), Cantons-de-l'Est

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Abbaye Val Notre-Dame (2009), LanaudièreDans le creux d’une forêt à Saint-Jean-de-Matha, une communauté monastique respire en harmonie avec les arbres qui les entourent. Les offices, à raison de sept par jours, marquent le quotidien de ces hommes qui rêvaient d’une architecture à l’image de la paix et de la simplicité intérieure qu’ils cultivent. L’Atelier Pierre Thibault a ainsi imaginé pour eux une nouvelle abbaye qui s’enroule progressivement autour du cloître et culmine vers l’église. En son coeur, un morceau de forêt fait vivre les espaces au fil des jours et des saisons. Réalisé il y a près d’une vingtaine d’années déjà, le projet vit depuis en symbiose avec le territoire qui l’accueille, tous deux empreints d’une force tranquille et bienveillante.

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Abbaye Val Notre-Dame (2009), Lanaudière

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Résidence La Grande percée (2017), Nouveau-BrunswickLa résidence Leblanc est une ode à la beauté du paysage environnant. Soulignant la ligne de force de l’horizon, le projet prend la forme d’un grand geste élancé surmonté d’une toiture flottante évoquant la légèreté des constructions sur pilotis en bord de mer.Les espaces intérieurs ont été répartis dans deux pavillons. Le premier, plus cloisonné et opaque, héberge plusieurs chambres ainsi que l’entrée qui offre une percée visuelle saisissante traversant le bâtiment et propulsant le regard vers la mer. Le second pavillon, généreusement fenestré, contient les espaces de vie et invite à la contemplation et l’appropriation de la grève.

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Résidence La Grande percée (2017), Nouveau-Brunswick

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Atelier en mouvement (2015), plusieurs régions

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Plus de 50 maquettes sont présentées dans l'exposition Territoires et paysages ont été transportées avec succès à Paris.

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Collège Durocher (2022), Saint-Lambert, MontérégieAu centre du bâtiment principal existant, l’ancien amphithéâtre inutilisé a été entièrement rénové afin de renouveler la façon d’habiter le Collège. Ce lieu autrefois désuet, fermé et opaque a été décloisonné et repensé pour en faire un espace ouvert, de rassemblement, de passage et de transition, le Coeur. La double hauteur et le hall vitré font pénétrer abondamment la lumière qui rejoint les larges gradins aménagés tout au fond. Des petites cabines d’études modulables permettent de travailler par groupes de tailles variables. La sonorité du lieu a également été étudiée pour maintenir une atmosphère feutrée malgré son envergure. Des panneaux acoustiques en tissu et un plafond en lames de bois angulé ont été installés en partie supérieure afin d’améliorer la réverbération de la double hauteur et créer une ambiance propice à la fois aux discussions et aux ateliers.

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Collège Durocher (2022), Saint-Lambert, Montérégie

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Collège Sainte-Anne (2022), Montréal

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Résidence Maison du Cap (2021), Beaupré, CharlevoixPerchée du haut de son promontoire, au cœur de la forêt québécoise, la maison du cap flotte, surplombant avec délicatesse le sol sauvage. Conçue telle une île dans une île, la maison est organisée de manière à ce que tous les espaces habitables soient compris au centre d’une immense terrasse en bois surplombant le couvert végétal luxuriant. Rectangulaire en plan, la maison propose des proportions insolites en élévation contrastant joliment avec la verticalité élancée des arbres avoisinants. La toiture traditionnelle à double versant est revisitée de manière à en inverser les proportions : ici, le côté court accueille le faîte. Les clients aiment à répéter que la forme épatée obtenue leur rappelle la montagne voisine dont ils sont amoureux. En raison de la haute altitude de ce dernier et de son exposition sur quatre flancs, le terrain est constamment balayé par des vents importants. Un système de double peau a été développé afin de créer des microclimats qualitatifs.

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Résidence Maison du Cap (2021), Beaupré, Charlevoix

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Résidence Maison du Cap (2021), Beaupré, Charlevoix

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Pavillon Saint-Laurent (2022), Baie-Saint-Paul, Charlevoix Ayant comme objectif un respect profond pour le paysage, l’esprit du lieu et l’architecture régionale, le Pavillon du Saint-Laurent se situe à Baie-Saint-Paul. À la fois modeste en superficie et ambitieux en terme de qualités architecturales et d’offre programmatique, le Pavillon du Saint-Laurent relève le défi ambitieux de concilierun budget municipal serré à une volonté d’excellence et d’exemplarité. Utilisant le bois de multiples façon, il brille par sa sobriété, ses lignes pures et son élégance dans le paysage saisissant de la région. Constitué d’une salle d’exposition polyvalente, de bureaux, d’un bloc sanitaire et d’un espace autonome locatif, le projet se dessine pourtant comme une seule ligne délicate. Faisant écho aux traditions constructives régionales, son système structural de lamellé-collé s’ancre pourtant résolument dans le présent grâce à ses lignes architecturales pures et ses détails raffinés. Le résultat s’inscrit tout en finesse dans le paysage de Baie-Saint-Paul.

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Pavillon Saint-Laurent (2022), Baie-Saint-Paul, Charlevoix

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La Véranda, une installation pour les Jardins de Métis réalisée en 2021La véranda symbolise le porche d’une maison archétypale, les murs s’estompent pour dégager le plan libre d’une maison à ciel ouvert, telle une simple pièce. Elle transforme l’imaginaire, invitant les gens à pénétrer, redécouvrir, imaginer cet espace désormais synonyme de confinement.Simple et polyvalent, cet espace se voulait une représentation modeste de ce lieu de rencontre et d’échange typique. L’exploration de plusieurs formes, en croquis et maquettes a ainsi permis d’identifier divers concepts spatiaux se métamorphosant dans la véranda telle que la grille, le plan, la trame, les surfaces... définissant à la fois des stratégies constructives et induisant l’idée de proportion, de rythmique respectueuse du site de l’usage et des usagers.

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Edgar Fritz