Depuis près de cinquante ans, le Musée collectionne afin d’offrir non seulement une vue d’ensemble mais aussi un point de vue très spécifique de la création d’ici et d’ailleurs. Cette collection est pluridisciplinaire et, comme l’exposition
Déjà en témoigne, toutes les disciplines y participent, que ce soit la peinture, la sculpture, l’installation, la vidéo, la photographie ou les diverses autres techniques. À une approche uniquement thématique ou chronologique a été préférée celle de la cohérence de toutes ces années de création, faites de réflexions, de ruptures et de réactions. Loin d’être figé, l’accrochage présente ce foisonnement et cette diversité des sensibilités des artistes contemporains dont le Musée possède, pour certains, de grands ensembles. De plus, le parti pris muséographique accorde une place importante au croisement de disciplines dans les créations d’artistes québécois, canadiens et internationaux en présentant un parcours où se rencontrent les David Altmejd, Nicolas Baier, Louise Bourgeois, Ann Hamilton, Mona Hatoum, Gary Hill, Vik Muniz, Alain Paiement, Ed Pien, Wolfgang Tilmans et Claude Tousignant, pour ne nommer que ceux-là.
Articulée en neuf segments, la mise en espace de cette exposition surprend le visiteur parce qu’elle fait ponctuellement écho à l’histoire du Musée en repositionnant certaines œuvres là même où elles ont déjà été installées au cours d’expositions précédentes (
The Sleepers de Bill Viola et
Parabole no 9… ainsi soit-il : les usines ferment, les musées ouvrent de Melvin Charney, au moment de l’exposition inaugurale
Pour la suite du monde en mai 1992). De plus, elle présente à nouveau des œuvres-phares, richesses patrimoniales du Musée, ayant été prêtées à d’importantes institutions à travers le monde (les œuvres de Louise Bourgeois, Gary Hill, Alfredo Jaar, Mario Merz et Bill Viola à la Tate Modern à Londres, au Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou, Paris, au Museo Nacional de Arte Reina Sofia à Madrid, au Seoul National Museum of Modern Art, et autres). Enfin, l’exposition
Déjà propose dans le cas de quelques acquisitions majeures, leur première présentation au Musée (des œuvres de Mowry Baden, Laurent Grasso, Rodney Graham et Alain Paiement).
L’exposition par grands axes L’exposition s’ouvre sur un
Cabinet de dessins et estampes, galerie photographique et espace vidéo. En haut du grand escalier menant aux huit salles d’exposition, un vaste corridor se déploie entre l’aile nord et l’aile sud du Musée. Le temps de cette exposition, cet espace est transformé en un cabinet mixte et surdimensionné de dessins, d’estampes et de photographies. On y retrouve, entre autres, des travaux graphiques de Raymonde April, Geoffrey Farmer, Rodney Graham, Fernand Leduc, Fred Sandback et Irene F. Whittome.
Réalisées entre 1964 – année de la fondation du Musée – et 2010, acquises entre 1978 et 2010, les quelque cent œuvres sélectionnées pour cette exposition ont été regroupées suivant diverses thématiques ou grands axes de lecture :
- Géométries variables : clarté de structure et concision de contenu (Louise Bourgeois, Richard Long, Bruce Nauman, David Rabinowitch, Richard Serra, Claude Tousignant…)
- L’idée de l’espace et le lieu photographique : un espace de narration (Carl Andre, Melvin Charney, Michel Goulet, Jana Sterbak, Spencer Tunick, Jeff Wall, Michèle Waquant…)
- Les grands archétypes (David Altmejd, Nicolas Baier, Paterson Ewen, General Idea, Alfredo Jaar, Mario Merz, Giuseppe Penone, Ed Pien, Marc Quinn, Xavier Veilhan…)
- La référence et le ludique comme mode d’expérience (Laurent Grasso, Ilya et Emilia Kabakov, Vik Muniz…)
- Images et constructions sonores : musique et art actuel (Jean-Pierre Gauthier, Raymond Gervais, Pascal Grandmaison, William Kentridge, Adrian Norvid...)
- Circularité de l’expérience : un sens au cœur de l’agitation contemporaine (Mowry Baden, Ann Hamilton, Gary Hill…)
- Desseins politiques et féministes (Mona Hatoum, Shirin Neshat…)
- Représentation, film et musique (Rodney Graham, Angela Grauerholz, Candida Höfer…)
Publication L’édition du Printemps 2011 du Magazine du Musée d’art contemporain de Montréal (Volume 22, numéro 1) consacre 11 pages à cette exposition majeure. Signé Josée Belisle, ce dossier important est abondamment illustré et contient le plan des salles. Le Magazine est disponible gratuitement à la Billetterie.
Commissariat Josée Bélisle, conservatrice de la Collection du Musée, est la commissaire de l’exposition
Déjà – Grand Déploiement de la Collection.
Autour de l’exposition Déjà – Grand Déploiement de la Collection Visites, rencontres, discussions
Une visite de l’exposition, en compagnie de Josée Bélisle commissaire de l’exposition et conservatrice de la Collection au Musée, aura lieu le mercredi 15 juin à 18 h 30 en français dans les salles d’exposition. Gratuit.
Vidéos sur l’art Un excellent complément à la visite de l’exposition
Déjà : une série de vidéos sur l’art présentés dans la Salle Gazoduc –TQM. Entrée libre. Pour toute la programmation, consultez le Magazine du Musée ou la rubrique « calendrier » au
www.macm.org. Du mardi au dimanche à 11 h 30, 13 h 30, 15 h 30 et les mercredis à 18 h 30. Lors des
Vendredis Nocturnes : 3 juin et 2 septembre 2011, à 17 h 30 et 19 h 30.
Ateliers de création Dans ces lieux propices à l’invention que sont les
Ateliers de création, les participants donnent libre cours à leur imagination en réalisant leurs propres créations inspirées par une œuvre exposée au Musée, tout en expérimentant des techniques, des médiums et des matériaux différents. Pour la programmation complète, consultez le
www.macm.org, sous la rubrique « éducation ».
Visites commentées sans réservation Le mercredi à 17 h, 18 h et 19 h 30 en français, et à 18 h 30 en anglais. Le samedi et le dimanche à 13 h en anglais et à 15 h en français.
Médiation dans les salles Des guides-éducateurs seront dans les salles pour répondre à vos questions à propos des expositions en cours le samedi et le dimanche de 13 h à 16 h.