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Dossier de presse | no. 1317-33
Dans un domaine aussi délicat que celui de la réadaptation jeunesse, chaque geste architectural est porteur de sens. Le nouveau Centre de réadaptation pour jeunes en difficulté d’adaptation (CRJDA) de Sainte-Thérèse, conçu par ACDF Architecture, en collaboration avec Stantec, s’éloigne volontairement des codes institutionnels pour proposer un lieu de soins et d’accompagnement fondé sur la dignité, l’empathie et la confiance.
« L’architecture ne guérit pas. Mais elle peut aider à créer les conditions de la guérison. » — Joan Renaud, architecte associé, ACDF
Une matérialité douce et rassurante
L’architecture du CRJDA repose sur une matérialité apaisante, qui s’exprime autant dans les volumes que dans les textures. Les matériaux et les détails répondent à une vaste gamme d’exigences liées à la durabilité et à la sécurité des jeunes et des intervenants, combinant des standards proches du milieu hospitalier et, pour certains éléments, ceux du milieu carcéral. Le défi que nous nous étions donné était de transcender ces contraintes pour concevoir des espaces chaleureux, humains et réconfortants. Le bâtiment se déploie dans une composition fluide, marquée par des courbes généreuses et une horizontalité douce, à rebours des formes rigides et défensives souvent associées aux environnements institutionnels.
Le revêtement extérieur en bois, utilisé avec sobriété et justesse, affirme une présence chaleureuse et familière. Il instaure un rapport apaisé au bâtiment, dès l’arrivée sur le site, en évoquant des ambiances résidentielles plutôt qu’institutionnelles.
À cela s’ajoute un parement de panneaux aux teintes pastel, répartis de manière aléatoire et rythmée sur les façades. Ce jeu de couleurs douces et non hiérarchisées génère une texture vibrante qui brise délibérément la monotonie et l’effet de rigidité que l’on associe trop souvent à l’architecture hospitalière, carcérale ou strictement fonctionnelle. Le bâtiment prend ainsi un visage plus accueillant, plus accessible, presque ludique sans jamais infantiliser.
Ce soin apporté à la matérialité — bois naturel, formes courbes, teintes pastel — traduit une volonté claire : créer un environnement qui apaise sans neutraliser, qui encadre sans oppresser. Une architecture qui établit dès l’extérieur les conditions d’une relation de confiance.
« Nous avons voulu donner une forme à la confiance. Une architecture qui ne dit pas : “je te surveille”, mais : “je suis là.” » — Joan Renaud
Une spatialité quotidienne, non dramatique
Le projet s’organise en quatre ailes distinctes. La première, située à l’entrée du site, regroupe les espaces éducatifs et de soutien : salles de classe, bibliothèque, gymnase, bureaux pour les intervenants et les spécialistes de la santé, ainsi qu’un centre de détention temporaire. Cette aile constitue le cœur institutionnel du projet, accueillant les fonctions structurantes du quotidien des jeunes.
Une école pensée pour l’attention et l’estime
Au sein de cette aile éducative, les espaces d’enseignement ont été conçus avec le même souci de fluidité, de repérage et de bienveillance. Chaque salle de classe est identifiable par un seuil coloré distinct, un repère visuel simple, mais efficace qui permet aux jeunes de se situer facilement dans l’espace. Cette signalétique intuitive participe à renforcer leur sentiment de maîtrise et d’autonomie dans un environnement souvent chargé d’appréhensions.
À l’intérieur même des classes, des zones informelles ont été aménagées : alcôves, assises souples, petits recoins où l’attention peut se poser autrement. Ces dispositifs visent à répondre aux besoins de jeunes présentant des troubles de l’attention plus marqués, ou vivant des états émotionnels qui nécessitent un environnement plus souple et moins normatif. L’espace devient alors un outil pédagogique actif, capable de s’adapter à la diversité des parcours et des rythmes.
« Pour certains, s’asseoir à un bureau est déjà un défi. Il faut offrir d’autres manières d’apprendre, d’écouter, de rester présent. L’architecture y contribue. » — Joan Renaud
Au cœur du volume institutionnel — regroupant l’école, le gymnase, les bureaux des professionnels de la santé et le centre de détention temporaire (urgence sociale) —, un passage transversal relie cette première aile aux trois ailes résidentielles, chacune abritant des unités de vie adaptées à différents groupes d’âge. Plus qu’un simple lien physique, ce passage incarne une transition symbolique : il marque le seuil entre deux univers — entre l’école et la maison, entre un rendez-vous thérapeutique et un retour à l’intimité. Dans les deux directions, il agit comme un sas à la fois spatial et émotionnel.
« Ce passage est un sas. Il prépare, il apaise, il inscrit les déplacements dans une forme de conscience du lieu et du temps. » — Joan Renaud
De part et d’autre, des vues généreuses sur des jardins et une terrasse surélevée réservée aux jeunes renforcent cette expérience d’immersion. La nature devient un repère, une présence constante qui accompagne les transitions, adoucit les seuils et offre des respirations visuelles essentielles.
L’aménagement intérieur rejette toute forme de rigidité. Les espaces s’enchaînent selon une logique fluide, ponctuée de percées visuelles, de formes courbes et assouplies qui évitent toute linéarité oppressante. Les déplacements ne sont jamais contraints. Loin de l’effet de tunnel associé aux couloirs institutionnels, le parcours devient habité, accueillant, presque domestique — un lieu de passage qui favorise l’ancrage, la présence à soi et aux autres.
Dans les unités de vie, cette approche architecturale bienveillante atteint son apogée. Chaque chambre est conçue comme un cocon : murs de bois, lumière douce, alcôve paisible. Loin d’évoquer l’isolement ou la punition, ces espaces s’ouvrent sur une aire commune généreuse et lumineuse, propice au dialogue. Le projet fait le choix assumé de la porosité : entre les jeunes, entre les espaces, entre l’intime et le collectif.
Une architecture du lien
Mais ce centre ne s’adresse pas uniquement aux jeunes. Il est aussi un lieu de travail, d’écoute et d’engagement pour les nombreux intervenants qui y œuvrent au quotidien. Leur rôle est immense, et l’architecture a été conçue pour leur offrir un cadre à la hauteur de cette responsabilité. Le bureau des intervenants, situé au cœur de chaque unité, en témoigne : il est visible, mais discret, central, mais non dominant. Il permet une présence attentive, fondée sur la proximité et la confiance, plutôt que sur le contrôle.
Dans un contexte où les enjeux de sécurité sont nombreux et souvent critiques, le projet fait preuve de rigueur sans rigidité. Chaque élément — mobilier intégré, visibilité maîtrisée, seuils tampons — a été pensé pour protéger sans stigmatiser. Des corridors d’évacuation discrets ont été intégrés pour permettre le retrait d’un jeune en crise sans exposition inutile, préservant son estime tout en assurant la sécurité physique et émotionnelle du personnel.
« La sécurité ici ne s’impose pas. Elle se traduit dans l’organisation des lieux, dans leur lisibilité, dans la possibilité d’agir vite sans briser la relation. » — Joan Renaud
Une architecture qui s’ouvre sur le paysage
L’expérience du lieu ne s’arrête pas aux murs. Elle se prolonge dans des espaces extérieurs soigneusement composés, où l’architecture dialogue avec le paysage pour offrir aux jeunes un cadre d’épanouissement à ciel ouvert. Organisés en quadrants thématiques, les extérieurs offrent une variété d’usages et d’ambiances — de l’effort physique à la contemplation, de l’interaction sociale au retrait.
Plusieurs installations sportives encouragent l’expression du corps, la dépense d’énergie, la dynamique de groupe. Des modules de jeux, disposés à proximité des aires de rassemblement, favorisent une logique d’appropriation douce et spontanée.
Mais l’un des gestes les plus sensibles du projet se trouve dans le traitement du boisé, conservé et mis en valeur. Surplombant un milieu humide, il accueille des zones de contemplation, de parole et de silence. Le cheminement y devient narratif, et l’architecture paysagère soutient le processus de réadaptation en invitant à la lenteur, à l’écoute, à la reconnexion.
À la périphérie du site, une ceinture végétale dense agit comme un filtre. Elle masque les clôtures, adoucit les limites physiques du centre, et confère à l’ensemble une atmosphère confidentielle et apaisée. Ce choix évite toute impression d’enfermement, tout en répondant aux impératifs de sécurité.
Un espace de passage
Le CRJDA de Sainte-Thérèse n’est pas un lieu de repli. C’est un espace de passage, pensé pour accompagner un moment fragile de la vie, tant pour les jeunes que pour celles et ceux qui les accompagnent. Un lieu où l’architecture, humble, mais engagée, soutient le travail essentiel des intervenants et offre aux jeunes un cadre propice à la reconstruction de soi.
« Nous avons voulu une architecture qui rapproche plutôt qu’elle ne distingue. Le bâtiment devient un lieu de confiance mutuelle. » — Joan Renaud
Cette démarche s’inscrit dans une approche participative de l’architecture : une architecture qui soigne non seulement par ses formes, mais par sa capacité à créer des environnements justes, équilibrés et porteurs de sens. Un outil de médiation, entre les jeunes et leur parcours, entre les professionnels et leur mission.
Fiche technique
Maître d’ouvrage/Promoteur : Société québécoise des infrastructures (SQI), pour le CISSS des Laurentides (client/exploitant)
Architecture : ACDF Architecture
Génie civil et structure : Stantec
Génie mécanique et électricité : Stantec
Paysage : Stantec
Entrepreneur général : Magil-Tisseur inc.
À propos d’ACDF Architecture
Avec un portfolio ambitieux de projets commerciaux, résidentiels, hôteliers, d’aménagement intérieur et de planification, ACDF est reconnue comme l’une des firmes d’architecture les plus avant-gardistes du Canada. Sous la direction de Maxime-Alexis Frappier, Joan Renaud et Etienne Laplante Courchesne, la firme a reçu de nombreux prix et accolades pour son approche progressive d’une nouvelle génération de bâtiments significatifs et pertinents.
ACDF s’appuie sur le pragmatisme et la créativité, embrassant la conviction que chaque bâtiment doit être au service de ses habitants et des passants. Au-delà des gestes grandioses et des architectures iconiques, l’entreprise estime que les bâtiments doivent constituer une expérience imprégnée d’une architecture sensible et accessible qui touche et profite à tous ceux qui entrent en contact avec eux. Ce processus commence par des solutions pratiques et des conceptions créatives qui favorisent une architecture cohérente, en veillant à ce qu’un sens et une mission sous-tendent chaque projet.
Basée à Montréal, au Québec, ACDF s’inspire de l’habitabilité et de la vitalité de sa ville, et qui se situe à cheval entre l’Europe et l’Amérique du Nord, entre l’historique et le moderne. Motivé par les défis et les contraintes, ACDF explore et évalue les limites de chaque projet afin d’y injecter des idées nouvelles et des solutions novatrices qui dépassent les attentes et l’imagination.
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Montréal, Canada, 18-08-2025
Montréal, Canada, 27-06-2024
Montreal, Canada, 31-01-2023
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Montréal, Canada, 28-09-2022
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Montréal, Canada, 27-04-2020
Yangon, Myanmar (Birmanie), 22-09-2025
Montréal, Canada, 02-09-2025
Jackson, États-Unis, 18-07-2025